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Du 8 Mai 1945 aux massacres de civils par l'entremise de groupes fabriqués depuis Paris (GIA/GICM/GSPC/AQMI) : Genocide francais en Algerie

La France et ses generaux Touati, Belkheir, M. Lamari et Mediene devant la CPI
Les plaies des vivants


Le 5 mars 2003, une proposition de loi présentée par MM. Jean LEONETTI, Philippe DOUSTE-BLAZY et d’autres députés UMP [1] visant « à la reconnaissance de l’œuvre positive de l’ensemble de nos concitoyens qui ont vécu en Algérie pendant la période de la présence française » a été enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale.

D’après ces derniers, pendant la période coloniale, la République a apporté « sur la terre d’Algérie son savoir-faire scientifique, technique et administratif, sa culture et sa langue [...]. C’est en grande partie grâce à leur (les colonisateurs) courage et leur goût d’entreprendre que le pays (Algérie) s’est développé ».Le bilan de la colonisation en Algérie est donc positif et la France y a laissé une œuvre magnifique dont elle peut en être fière ?

Quel mépris des peuples !
Ce révisionnisme est une insulte pour les peuples et il est indigne du pays qui se définit comme celui des droits de l’homme. La colonisation partout où elle a sévi, en Algérie ou ailleurs, n’a apporté que malheur, destruction et déstructuration sociale. [3]

Certains vont jusqu’à affirmer que le départ de la France, a plongé l’Algérie ainsi que d’autres anciennes colonies dans la misère et le chao, car ces peuples ne peuvent pas s’administrer seuls et ont besoin de tutelle permanente, et que le passé colonial n’y est pour rien dans leur sous-développement structurel.

Donc cent trente ans d’humiliation, de violence, de tentative d’éradication du tissu social et des fondements culturels n’ont aucune incidence sur le présent de l’Algérie et que son passé colonial n’a aucun lien de causalité avec son drame actuel ?

Aussi mal que le mal lui-même, sa négation !
« J’entrerai dans vos montagnes ; je brûlerai vos villages et vos moissons ; je couperai vos arbres fruitiers, et alors ne vous en prenez qu’à vous seuls ».

Le général Bugeaud a exécuté ses menaces et il ne fut pas le seul ; les généraux de l’armée française : St Arnaud, Montagnac, Cavaignac, Pélissier, Lamoricière avaient élevé la razzia en doctrine. Sous leurs ordres, des milliers d’Algériens furent « enfumés » dans des fours crématoires artisanaux. Massacres systématiques des populations civiles ; douars, villages, villes et cahutes brûlés ; récoltes et vergers détruits.

La relève fut assurée avec autant de talent par leurs successeurs : Bigeard, Salan, Massu et consorts : arrestations, tortures, disparitions, assassinats, viols, etc....

« Je répète qu’il y a pour les races supérieures un droit, parce qu’il y a un devoir pour elles. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures » voilà des propos tenus non pas par un Le Pen en meeting électoral, mais par Jules Ferry, alors ministre de l’Éducation et initiateur de l’école unique, gratuite, laïque et obligatoire. Cette école était destinée aux bons blancs, mais interdite aux indigènes qui ne doivent guère franchir le cap du certificat d’études.

Jules Ferry et toute la classe politique de l’époque estimaient que l’arabe n’a pas besoin d’un niveau d’instruction élevé ; l’enseignement squelettique qu’on lui dispense doit surtout lui servir à ce qu’il comprenne bien les ordres de ses maîtres et à les exécuter avec application et docilité.

Des générations entières étaient privées de savoir et de connaissance et n’ont connu de cette école que négation de leur histoire et de leur culture.

Maintenir l’autochtone dans l’ignorance, l’exploiter et le mater s’il se révolte, voici donc la devise des colonisateurs. Ainsi le 8 mai 1945 lorsque des Algériens, qui ont participé au sein des forces Alliés comme chair à canon, sont sortis dans la rue pour revendiquer l’égalité et l’autodétermination, la riposte de l’armée coloniale fut impitoyable, bilan : 45000 morts.

Dix ans après, pendant la guerre de libération (1954 - 1962), l’état colonial a tué plus d’un million d’Algériens. Outre ces massacres, la torture a sévi partout en Algérie. Elle était généralisée, institutionnalisée, voire encouragée par les pouvoirs civils et politiques.

Dans ses mémoires, le Général Aussaresses affirme que François Mitterand, à l’époque garde des Sceaux, était au courant de l’assassinat des deux résistants algériens Ali Boumendjel et Larbi Ben M’hidi. Son cabinet avait un fonctionnaire sur place, le juge Bérard qui devait informer Mitterand personnellement. Ce juge aurait encouragé, à mots couverts, Aussaresses, à liquider les deux leaders qui étaient en captivité au moment des faits.

Les techniques nazis de l’électrocution et du gavage par l’eau ont été les armes de torture les plus utilisées.

Le criminel de guerre Bigeard soutient que la torture est un « mal nécessaire » [4] et que les colonisateurs pour mater les colonisés sont « obligés » de les torturer. Si la colonisation ne peut éviter ce « mal nécessaire », c’est tout simplement parce qu’elle-même est un mal absolu.

Pendant près de 130 ans, la présence coloniale a eu pour corollaire des pertes humaines massives (en plus des massacres, les peuples colonisés fournissaient le gros des bataillons et surtout servaient de chair à canon aux deux Grandes guerres), un état de non droit incitant les populations à des révoltes incessantes.

Les images de tortures dans les prisons irakiennes, en plus de leurs atrocités, ont réveillé des douleurs anesthésiées : le colonialisme s’avère fidèle à lui même et garde le même visage, celui de l’horreur et de la barbarie. Les masques tombent, les « champions » des droits de l’homme, des droits de la femme, de la liberté d’expression et je ne sais de quoi encore se révèlent enfin sous leur vrai visage : hideux, haineux, rancunier et profondément inhumain.

Hier, c’était l’Algérie, l’Indochine, aujourd’hui c’est la Palestine et l’Irak. Même arrogance, même mensonge, même horreur. Dans leur mission de combattre « le mal », les Américains n’hésitent pas à massacrer des populations civiles, à détruire le patrimoine culturel [5] et à torturer des prisonniers en dépit de tous les droits internationaux.

Ces tortures sont l’œuvre de quelques « brebis égarées » a-t-on dit. Un autre mensonge.

Non seulement, ces tortures sont institutionnelles, mais elles ont été programmées et pensées au plus haut niveau.

Le Pentagone n’a-t-il pas projeté l’été dernier le film de G. Pontecorvo « la bataille d’Alger » devant l’état-major américain présent en Irak ? Certainement pour mieux s’inspirer des bourreaux Massu, Salan et Aussaresses.

Un article publié dans le New Yorker magazine, précise que le livre « The Arab Mind », sur le comportement des arabes, écrit par l’universitaire juif américain Raphel Patai [6] est la bible des néo-conservateurs. Ce livre inclut un chapitre sur la vulnérabilité des arabes face à l’humiliation sexuelle [7] et [8].

Le programme noir - special access programm (SAP) - est un appareil de torture mis en place à l’occasion de la guerre de Bush contre la « terreur » ; il a été appliqué en Afghanistan et dans le centre de détention de Guantanamo. C’est ce même programme qui est appliqué en Irak avec l’approbation générale de Donald Rumsfeld, de Condoleezza Rice et du chef d’état-major Richard Myers. Pour sa part, le président George W. Bush est au courant de l’existence de ce programme.

Les méthodes du SAP puisent leurs sources dans le livre « The Arab Mind » ; elles affirment « un, que les arabes comprennent seulement la force et deux, que la plus grande faiblesse des Arabes est la honte et l’humiliation sexuelle »

Guerre en Irak pensée et programmée par les néo-conservateurs et exécutée par Bush et ses soldats et épuration ethnique menée par l’armée sioniste contre le peuple Palestinien se déroulent sous nos yeux impuissants. Voilà des régimes qui perpétuent encore la guerre coloniale dans un silence international assourdissant.

Par une construction idéologique, ces tacticiens de l’horreur ont réussi, en fabriquant une image avilissante de la civilisation musulmane à réveiller et à entretenir la pensée coloniale occidentale latente. Cet occident qui n’a jamais voulu franchir les barrières et faire preuve de tolérance et de reconnaissance de l’altérité et des apports civilisationnels des autres peuples.

Pire, ces stratèges de l’atrocité sont en train de transformer les guerres coloniales en un choc des cultures et des civilisations.

Le silence complice et le négationnisme des atrocités du colonialisme nous éclairent à plus d’un titre ; tout en niant les souffrances passées, ils tentent de culpabiliser les peuples libérés et dédouanent les oppresseurs de leur responsabilité historique. Par ce toilettage des périodes noires de l’histoire, ils légitiment les nouvelles agressions américaines et sionistes qui ne cessent de s’amplifier. Ils les présentent comme une réponse au terrorisme et la défense de la démocratie, ou encore comme le droit d’ingérence si chèrement défendu par Kouchner, Bruckner et d’autres qui, en passant ont été des fervents supporters de la guerre contre l’Irak.

Une colonisation d’un autre type, celle de la pensée menée par des pseudos intellectuels forts médiatisés tels BHL, Glucksmann, Finkelkraut, Taguieff et d’autres (dont le mutisme sur la question palestinienne est total) mènent une croisade contre l’Islam et les Français de confession musulmane, mais ceci est une autre histoire.

Par un contrôle de l’information, ces négationnistes irresponsables tentent de concevoir une société avachie avec une mémoire et une conscience à géométrie variable.

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